Critique du reportage "Le monde selon Monsanto"

La réalisatrice et journaliste d’investigation Marie-Monique Robin nous offre, après plusieurs documentaires chocs tels que Voleurs d’yeux et Le sixième sens : science et paranormal, le reportage Le monde selon Monsanto. Ce dernier fut diffusé en grande première le 11 mars 2008 par la chaîne ARTE et est le résultat alarmant d’une grande enquête qui nous illustre et nous permet de nous figurer l’ampleur de l’impact des OGM sur notre planète et sur notre société.

Plusieurs chercheurs, scientifiques et directeurs de différentes organisations y paraissent et nous communiquent leurs savoirs, leurs réflexions leurs résultats d’expériences et leur manière de penser. Reportage convainquant, il fait naître en nous une sorte de colère contre la multinationale, qui produit 90% des OGM de la planète entière.

Ce reportage est extrêmement convaincant. Les statistiques et les témoignages sortent de partout, avec de bons arguments. Plusieurs personnes, familles, voir des communautés entière, ont vécus les conséquences des productions d’OGM et de produits chimiques de Monsanto. Des maladies sont développées, des désordres génétiques et autres déficits, un peu partout dans le monde, dans les endroits où leurs produits chimiques, dont « Agent Orange ». Ce dernier produit, lorsque déversé par millier de litres par des avions parcourant les champs, modifie génétiquement les pousses. Mais les effets génétiques ne se limitent pas aux plantes et affectent aussi les humains : on voit dans le reportage une pièce pleine de bébés morts né qui ont l’air de monstres.  

Le reportage se déroule partout, surtout en Amérique du Nord, en Amérique de Sud et en Asie, car les effets s’y retrouvent principalement. Il se déroule, le plus souvent, dans un milieu agricole ou encore dans des laboratoires ou des centres de recherche.

J’ai, personnellement, été très convaincue par cette œuvre. Après son visionnement, une envie m’est prise de faire quelque chose pour m’impliquer.

Les images qui sont présentes parmi les arguments sont surement l’élément qui fait le plus comprendre la situation. Entendre parler des dégâts causés par Monsanto et les voir sont deux choses différentes.

En gros, le reportage est une grande réussite. L’intensité des propos, le style de montage, les témoignages, les recherches effectuées : tous ces éléments ont été magnifiquement réussis et donnent au documentaire l’aspect convaincant recherché.

L’aspect moral cependant, selon moi, est négligé. On nous donne des arguments scientifiques, ce qui n’est pas une erreur, mais en oubliant l’aspect humanitaire en liens avec ce phénomène. Peut-être aurions-nous pu entendre parler de l’immense plaie qu’est Monsanto en soulignant son côté sans cœur et immoral.